Quelques documents extraits de nos fonds d’archives historiques
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Le mémento de réunion (archives SARDO)
Le mémento de la réunion qui s’est tenue le 24 octobre 1945, à Marseille, détaille les événements prévus pour la cérémonie d’inauguration. Il évoque les noms des personnalités conviées, à la fois américaines et françaises, ainsi que les activités prévues dans le cadre de la réception de la première locomotive, le 16 novembre. Nous y apprenons qu’un train spécial fut mis en place pour amener les invités de Paris à Marseille puis qu’une visite du port en vedettes fut programmée. Le document donne également les consignes pour la décoration de la machine, des quais, hangars, etc. et pour l’envoi des invitations aux convives.
Le programme du voyage en train spécial (archives SARDO)
Cette note donne le détail de l’organisation du voyage en train spécial : composition des voitures, accompagnement, horaires, ravitaillement, nettoyage des voitures, etc.
L’allocution prononcée par M. Goursat, Directeur général, lors de la cérémonie (archives SARDO)
Le 16 novembre, jour de la cérémonie, Monsieur Goursat rappelle le contexte de la commande de ces locomotives destinées à renforcer le parc français par l’ajout de machines puissantes de type Mikado à 4 essieux couplés :
“Au nom de la Société nationale des Chemins de fer français, j’ai ici la très agréable tâche d’exprimer la satisfaction que le chemin de fer français éprouve à voir commencer l’importante livraison de 700 locomotives qui ont été commandées par le gouvernement français aux Etats-Unis. C’est dans les premiers mois de 1944, avant même que le débarquement des armées alliées en France ait eu lieu, que le gouvernement provisoire de la République française, alors installée à Alger, a préparé un programme de commande de matériel de chemins de fer pour la France […].
M. Goursat remercie ensuite tout ceux qui, aux Etats-Unis et en France, ont pris part aux négociations et aux études nécessaires à la réalisation d’une livraison aussi importante :
“Nous remercions en sa personne le War Department des Etats-Unis qui a donné, en pleine guerre, et bien avant la défaite des armées allemandes, son accord à la construction de ces machines aux conditions de la loi Prêt-bail”
Il rappelle enfin les caractéristiques de ces nouvelles machines dont les dispositions diverses sont spécifiquement américaines. Toutefois, en observant les règles de la technique américaine, les constructeurs ont eu à satisfaire un programme établi par la France et à tenir compte des dispositions propres aux locomotives françaises, comme la conduite à gauche, les coussinets d’essieux revêtus de métal antifrictions, le graissage à l’huile, etc. Selon M. Goursat :
“On peut donc dire que ces machines résultent de l’union des techniques françaises et américaines et qu’elles sont véritablement des machines franco-américaines”
L’allocution du Colonel Stoddard lors de la cérémonie (archives SARDO)
Pour cet événement, le Colonel Stoddard représente le Major-Général Frank S. Ross, chef suprême des Services des transports de l’Armée américaine. Il évoque dans son discours le soutien de son pays et la fierté ressentie face aux progrès réalisés par la SNCF, en tant que “frères du rail”. La réception de ces locomotives constitue un autre lien dans les relations entre alliés.
“La SNCF s’est montrée extrêmement prévoyante en demandant au Gouvernement provisoire de la République, il y a quelque 18 mois, de passer commandes pour ces 700 machines auprès des meilleurs fabricants de locomotives; en agissant ainsi, la SNCF récolte le fruit et le bénéfice de ses prévisions et de ses efforts. C’est pour nous, cheminots américains, le plus grand des plaisirs de noter la rapidité et la totalité des efforts sans répit faits pour la restauration de ses voies ferrées, pour leur rendre leur efficacité et leur pouvoir de transport d’avant-guerre”
Quelques photographies du New York Times (archives SARDO)
Les photographies ont toutes été réalisées par le reporter du New York Times, lors de la célébration. Quelques unes furent envoyées aux invités.